Le CIF

Le congé individuel de formation (CIF) est un droit d’absence, accordé sous certaines conditions, permettant au salarié de suivre l’action de formation de son choix. Cette formation est effectuée à son initiative et indépendamment de son éventuelle participation à des formations incluses dans le plan de formation de l’entreprise qui l’emploie.

Quels sont les objectifs ?

Le CIF permet au salarié de réaliser au moins l’un des objectifs suivants :

  • accéder à un niveau supérieur de qualification,
  • changer d’activité ou de profession,
  • perfectionner des connaissances dans le domaine culturel ou social,
  • se préparer à l’exercice de responsabilités associatives bénévoles,
  • préparer un examen pour l’obtention d’un titre ou d’un diplôme à finalité professionnelle enregistré dans le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

Il n’est pas obligatoire que la formation demandée soit en rapport avec l’activité du salarié ou celle de l’entreprise.

Qui peut en bénéficier ?

Salarié en CDI

Le candidat au CIF doit justifier d’une activité salariée :

  • d’au moins 24 mois consécutifs ou non
  • dont 12 mois dans la même entreprise (36 mois s’il est salarié d’une entreprise artisanale de moins de 10 salariés).

Aucune condition d’ancienneté n’est exigée lorsque le salarié :

  • a changé d’emploi à la suite d’un licenciement économique
  • et qu’il n’a pas suivi d’action de formation entre le licenciement et le réemploi.

L’ancienneté dans l’entreprise s’apprécie tous établissements confondus, quels que soient le ou les postes de travail occupés.

Salarié en CDD

Le candidat au CIF doit justifier d’une activité salariée :

  • d’au moins 24 mois consécutifs s’il a plus de 26 ans ou de 12 mois s’il a moins de 26 ans et ce, au cours des 5 dernières années, quelque soit son type de contrat
  • dont 4 mois consécutifs ou non, sous CDD, au cours des 12 derniers mois.

Pour le calcul des 4 mois de CDD, certains contrats ne sont pas pris en compte :

  • contrat unique d’insertion – contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE)
  • contrat de professionnalisation (sauf pour les moins de 26 ans),
  • contrat d’apprentissage (sauf pour les moins de 26 ans),
  • contrats conclus au cours des études,
  • CDD qui se poursuivent par des CDI.

Quelles démarches effectuer ?

Auprès de l’employeur

Une autorisation d’absence doit être demandée si la formation se déroule durant le temps de travail. Elle doit être envoyée de préférence par recommandé avec avis de réception, et indiquer :

  • la date de début de la formation,
  • son intitulé,
  • sa durée,
  • l’organisme responsable.

Un certificat d’inscription doit être joint en cas de congé pour passer un examen.

Le courrier doit être adressé :

  • 120 jours avant le début de la formation si elle dure 6 mois ou plus, et si elle s’effectue en 1 fois à temps plein
  • ou 60 jours avant si elle dure moins de 6 mois, et si elle s’effectue à temps partiel ou sur plusieurs périodes ou si la demande concerne un congé pour passer un examen.

L’employeur a alors 30 jours pour répondre. Il peut refuser le congé en cas de non-respect des formalités ou des conditions d’ancienneté. La décision peut être contesté en effectuant un recours auprès des délégués du personnel ou des prud’hommes.

L’employeur, dans les entreprises de moins de 200 salariés, peut reporter le congé pendant 9 mois maximum, après avis du comité d’entreprise ou des délégués du personnel, s’il juge que l’absence du salarié nuit à la bonne marche de l’entreprise. Le report peut aussi avoir lieu si la durée du congé représente plus de 2 % du nombre d’heures accomplies dans l’année.

Dans les autres entreprises, le congé peut être reporté afin qu’il n’y ait pas simultanément plus de 2% des effectifs en congé de formation.

Auprès de l’organisme financeur

Une rémunération peut être versée au salarié. Ses frais de formation peuvent aussi être pris en charge.

Pour cela, le salarié doit s’adresser à :

  • l’organisme auquel son entreprise cotise pour le CIF, pour les entreprises de plus de 10 salariés
  • l’organisme paritaire de sa branche ou de son secteur professionnel dans les autres cas. A défaut, le salarié doit s’adresser au Fonds de gestion des congés individuels de formation (FONGECIF).

Le délai recommandé de dépôt de la demande est de 2 et 4 mois avant le début de la formation.

La demande peut être refusée pour des raisons de coût. Le salarié peut alors renouveler sa demande. En outre, certaines formations n’ouvrent pas droit à rémunération.

Un refus peut être contesté par un recours gracieux auprès de l’organisme dans un délai de 2 mois à compter de l’envoi de la notification de refus. Si le litige persiste, le salarié peut exercer un recours devant le tribunal de grande instance.

À noter : Si la formation est suivie en dehors du temps de travail, un minimum de 12 mois d’ancienneté avec un projet de formation d’une durée d’au moins 120 heures sont nécessaires pour avoir droit à une prise en charge des frais.

Quelle est la durée d’absence pour le CIF ?

La durée du CIF correspond à la durée de la formation, sans pouvoir excéder :

  • 1 an pour une formation continue à temps plein
  • ou 1 200 heures pour des formations constituant un cycle pédagogique comportant des enseignements discontinus ou à temps partiel.

Peut-on cumuler plusieurs CIF ?

Respect d’un délai de franchise

Un délai de franchise minimum est imposé entre 2 CIF. Ce délai, variable selon la durée du CIF précédemment suivi, est égal :

  • au 12ème de la durée exprimée en heures du CIF précédent
  • sans pouvoir être inférieur à 6 mois, ni supérieur à 6 ans.

Par exemple, pour un CIF à temps plein de 1 200 heures, le délai à observer avant de pouvoir demander un autre CIF est calculé de la manière suivante : 1 200/12 = 100 mois, soit 8 ans et 4 mois. Ce délai est automatiquement réduit à 6 ans puisque c’est la limite supérieure du délai de franchise.

Périodes non prises en compte pour le calcul du délai de franchise

Le délai de franchise ne s’applique qu’entre 2 CIF proprement dits. Il ne s’applique donc pas si la 1ère formation était :

  • imposé par l’employeur dans le cadre du plan de formation de l’entreprise,
  • un congé de formation économique, sociale ou syndicale,
  • un congé « cadres et animateurs de jeunesse »,
  • un congé examen,
  • un congé bilan de compétences,
  • et sous réserve que l’entreprise soit soumise à un accord qui le prévoit, l’autorisation d’absence pour suivre une action de validation de l’expérience (VAE).

Pour en savoir plus, cliquez ici

Liens utiles :

FONGECIF Martinique

OPCALIA

FAFSEA-CDI

FAFSEA-CDD

Contacter le Réseau FAM

 

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